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Une psychotique chez les névrosés

Une psychotique chez les névrosés
  • Vous êtes vous déjà demander ce que vivait les fous dans un monde qui ne leur ressemble pas. Alors bienvenue dans mes délires et mes souvenirs. Et parce que parfois, les fous passent inaperçus et ont un métier, ils leur arrivent d'avoir un point de vue su
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10 août 2012

Le lac du dragon de Cuivre

Elle s'allonge sur le sol, le souffle court. La tête lui tourne légèrement et tous les muscles des ses jambes et de son tronc hurlent leur désaccord face à la raideur de la pente. Le ciel est clair. Les étoiles sont belles. Le spectacle sera magnifique. Elle n'a jamais compris pourquoi la "Nuit des étoiles" et pas la "Quinzaine"... Après tout la traversée de l'essain des Perséides est parfaitement prévisibles et ne se limite pas à une nuit. Et tous les ans entre le 1er e le 15 août, Elle passe autant de nuits que possible à la belle étoile.

Elle aurait voulu monter plus haut. Il y a un petit lac avec un bosquet de sapin avec une vue vertigineuse sur la vallée. L'endroit est magnifique et peu connu. Ecarté du sentier principal, il faut passer par une petite gorge avant de rejoindre un ancien chemin de contrebandier large d'un peu plus d'un mètre cinquante et ouvert sur l'a pic. Beaucoup renonce à cet endroit, persuadé de s'être trompé et que le paradis produit n'en vaut pas le coups. Mais le chemin est sur comme tous les chemins de contrebandiers et après quelques courbes, il s'élargit avant de rejoindre la sécurité un peu trompeuse d'un flanc de montagne. Et à peine cinq cent mètres plus loin derrière une dernière bosse, le lac et sa vue magnifique apparaît enfin. De jour c'est un joyau brilant de soleil, invitation à des bains forcément glacé vu l'altitude. De nuit lorsque la lune s'y reflète, c'est un insondable mystère, un paysage digne des meilleure conte ou une image tiré des meilleurs film fantastique. Parfois Elle se dit que ce paysage filmé d'en haut puis de plus en plus rasant à la Peter Jackon ferait un formidable décor pour un repaire de dragon. Mais Elle n'en a jamais vu dans les parages. Elle imagine que s'il devait y en avoir un, il serait forcément bon donc métallique. Un tel pays abritant de gens secret mais profondément sincère, attaché à leur terre mais tout autant à l'humanité et n'hésitant pas à cacher l'Etranger aux risques de leur propre vie pour peu que la cause leur paraisse juste ne pourrait pas abriter de mauvaises créatures. Il s'ensuivrait une épique bataille où soit les humains périraient tous, soit la féroce créature serait vaincu. Alors oui, il s'agirait certainement d'un dragon métallique. Elle imaginerais bien un dragon d'or parce que ce serait la classe mais dans ses souvenirs, ce type de créature vis dans les nuages alors plus modestement, il y a là haut à coté du lac, un dragon de cuivre. Oui c'est certain, là haut, dans un lieu si enchanteur ne peut vivre qu'une créature de légende. Et c'est lui qui lui apporte sa paix et sa sérénité. Elle aimerais le connaître et discuter avec lui parce qu'aujourd'hui son coeur et son esprit son troublé et c'est pour cela qu'elle voudrais monter au lac. Au moins autant que pour regarder les étoiles filantes.

Mais la douleur aux jambes est toujours aussi présente. Elle se remémore les paroles de son kiné "Il faut respecter la fatigue musculaire sinon tu va te blesser ou tomber. Et une immobilisation ne ferais que précipiter les choses. Lorsque la douleur viens c'est que tu es aller trop loin. Fait une pause quand tu sent que ça tire ou que tu deviens raide.". Mais c'est qu'avec des conseils pareils, il faudrait s'arrêter tous le temps... Le lac est encore à deux bons kilomètres. Beaucoup de plat et de montée légère mais aussi beaucoup de rocaille et de passage difficile au niveau de l'équilibre. Elle ne peut pas prendre le risque d'un genou qui lâche sans prévenir ou d'une cheville approximative. Elle enrage un peu contre ce soleil qui se couche trop vite, contre ce corps qui n'obéit plus, contre cette vie qui ne sait plus dans quelle direction aller... Elle fait le vide et regarde le ciel. Ici, c'est pas mal non plus. Pas de pollution lumineuse, un champs de vision dégagé et un bel espace plat sur lequel Elle est installé depuis tout à l'heure. Elle entend un torrent et pourra donc trouver de l'eau pour la cuisine de ce soir et un vague débarbouillage demain matin. Elle finira le voyage plus tard. Après tout, demain est un autre jour de congé. Et soudain la réponse s'impose lumineuse dans sa tête. "A chaque jour suffit sa peine" et "L'arbre ne peut vivre sans racine". C'est une évidence. Sa vie est ici. Pas seulement son travail et ses amis. Un travail, ça se change. Des amis, ça se voit en vacances, des contacts dans un nouveau lieu, ça se noue. Mais une vie, c'est plus que ça. Comme, un arbre à besoin de ses racines, l'Homme a besoin d'habiter quelque part. Pas seulement d'avoir un "chez lui" où se trouve ses meubles et où il peut rentrer le soir. Mais il a besoin de savoir d'où il vient, quel est sa culture, où il es né, où il veut vivre. Dans ce lieu parfois un peu mythique et fantasmé, il se ressource et respire mieux. Ici dans "sa" vallée, elle est chez elle. Elle n'y est pas née, elle n'y a pas grandit. Quelque part par rapport à d'autre, elle serra toujours un peu étrangère. Mais elle n'en connaît pas moins tous les recoins des alpages, préservant jalousement les joyaux inaccessibles pour les "locaux" et orientant les "touristes" vers des endroits certes agréables et typiques mais envahit et beaucoup moins sauvage en cette période de haute saison. Elle sait qu'un grand pan de l'économie local dépend de l'argent des touristes et que beaucoup de jeunes locaux ne pourraient vivre ici sans eux. Ils n'empêchent que parmi eux, un certain nombre n'ont pas le respect des lieux et de la fragilité de la montagne. Ils n'y vivent pas. Ils sont en vacances et qui dit vacances dit détente et relâchement de certains comportements citoyens. Alors autant concentrés ces incivilités sur des lieux facile d'accès pour des opérations de réfection à la fin de la saison. Elle ne "vit" pas seulement ici, Elle "vibre" son territoire, complètement intégrée dans la vie socio-culturel à la fois à la destination des locaux à travers le soutien scolaire ou les associations sportives mais aussi à destination plus extérieur comme pour le bénévolat sur les festivals d'été. Quelle folie de vouloir partir d'ici... Et qu'importe si le lointain avenir est plus que nuageux. Il y aura largement le temps de l'éclaircir. Le soleil finit de passer derrière la montagne dans un flamboiement d'or et de cuivre. Elle sourit. Oui, il y a bien un dragon dans cet alpage et il suffit d'ouvrir son coeur pour en sentir la présence.

Elle se relève et va laver ses légume dans la fraîcheur du torrent. Elle y remplit sa gourde. Puis elle prépare tranquillement sa salade profitant de la lumière résiduelle entre chien et loup. Elle se sent bien, apaisée. Quelques soient les réponses qui arriveront la semaine prochaine, Elle n'en attend plus rien, sa décision est déjà prise. Sa priorité est de ne pas se couper de ses racines. Agir par instinct plus que par raison. Telle à toujours été sa ligne de conduite. Et encore une fois elle aurait du suivre son instinct plutôt que le doute qui troublait son esprit...

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9 juin 2012

Dolores, la nuit en plein jour

Elle a mal. Comme d'autre ont les cheveux bruns ou les yeux bleux. Tous les jours, plus ou moins inténesément la doueur est là. Présence indossiciable de son corps,état de fait comme ses muscles qui se paralisent. Les médecins appellent cela des "douleurs neurologiques". Ils n'ont pas vraiment d'explications, juste qu'un muscle, ça ne sait as mourrir discrètement. A force, elle ne sait même plus trop ce qu'est la douleur. Elle sait juste que son corps est purement et simplement incapable de se faire oublier. Elle le sent en permanence. Plus ou moins fort, de façon plus ou moins génétante. Parfois "ça" la réveille ou l'empêche de respirer et de bouger. Parfois c'est plus une "présence", une envie de bouger même en plein mouvement. Personne ne lutte à arme égale contre la douleur si ce n'est la mort.

Mais ici il n'y a que la Vie. Alors étonament personne n'en parle. Et bien sur que les patch qui trainent sur la table du salon sont pour arréter de fumer. A quoi d'autre pourrait-ils bien servir? Cacher, bien à l'abri en bas de son omoplate, tout le monde feint de na pas savoir qu'ils sont à Elle et pas à l'autre habitant de la maison. Qu'il y aurait-il à dire et à faire de toute façon. Lorsque recroquvillé quelque part, Elle n'en peut plus et que les médicaments n'agissent plus, que peuvent-Ils si ce n'est se sentir impuissant et souhaiter que tout cela n'existe pas? C'est comme un accord tacite et inexprimé entre eux. Jamais ils n'en ont parler, il n'y a pas eu besoin. Elle veut qu'Ils gardent d'Elle son sourire, sa joie de vivre et son envie de faire les choses. Et Ils ne semblent pas avoir envie de voir le reste. Alors quand Elle disparait, Ils oublient pour que quand Elle soit là, rien ne change. Parce qu'un combat, même inégal, même solitaire est toujours solidaire. Et que la vraie, la seule Douleur n'est pas d'être seule face à son corps mais d'être seule face au monde. Et cette douleur là n'a rien de physique et de tangible. Et il n'y a pas grand chose pour la combattre... Elle a cette chance de ne pas subir cela en plus. Alors Elle continue, sa douleur en bandoulière, parce que la Vie est plus importante. Et parce qu'il n'y pas de joie sans peine, pas de réussite sans prise de risque, pas d'amour sans haine et pas de bonheur sans attachement et donc sans douleur.

Et si parfois un voile se dépose sur sa journée et la fait disparaître, ce n'est rien comparée à celle du lendemain. La rue tourne toujours et après la pluie viendra toujours le beau temps, il suffit d'être patient. Et de savoir retenir les rayons de soleil plutôt que de compter les gouttes de pluies.

26 octobre 2011

Corpore non sano

Comment vivre avec un corps qui change? La question peut sembler bizarre. Tout le monde change en vieillissant. C'est connu. Il y a bien des gens qui le vivent mal et qui y répondent par le bistouri, une nouvelle compagne ou une crise existentielle. Mais quand le corps change hors des normes habituelles? Quand les deux problématiques s'imbriquent, celle du handicap et celle du vieillissement. Quand les choses ne sont pas fixes mais floues. Qu'en découvrant son corps tous les matins, on découvre aussi une nouvelle incapacité. Quand la fatigue devient impossibilité, comment vit-on?

10 septembre 2011

Le sens du vent

Elle pleure silencieusement. Il y avait si longtemps qu'elle n'avait pas pleurer. Elle ne comprend pas. Elle a l'impression que même une injustice serait plus tendre. Alors elle pleure. De rage, de douleur, de désespoir, d'amertume mais aussi de fatigue. Elle voudrais être ailleurs mais ailleurs la douleur serait encore là, la réalité aussi. Rien ne change avec la distance si ce n'est l'énergie mis dans le parcours.

Ils la regardent désarmés. Comment une simple remarque sur son silence peut-elle avoir déclencher une réaction si brutale, si soudaine. Elle, habituellement si joviale, si souriante, si énergique, toujours prête à écouter, toujours à relativiser les drames petits ou grands, la voilà maintenant effondrée sans prévenir. Rien qu'un torrent de larmes et toujours aucune explication. Comme s'il n'y avait pas d'autre raison que cette remarque, presque bienveillante, sur le ton de la plainsanterie alors qu'elle revassait devant son verre.

Pleurer lui a fait du bien. La douleur est encore là, comment pourrait-elle disparaître en cinq minutes mais elle est différente. Alors doucement elle parle. Pas d'elle parce que parler de soi est tellement dérisoire. Elle parle d'Eux même si elle sait qu'intrinséquement elle en fait partie. Elle parle de ceux qui se sont trompé de chemin, de ceux qui se sont égarés mais pas seulement psychiquement, de ceux qui y pris la route à défaut de trouver leur voix. Elle parle de ce quotidien qui n'en est plus un où les jours de pluie deviennt des mois et les rayons de soleil des cadeaux précieux. Mais ce n'est pas le plus important. Ce n'est qu'un passage, une transition plus ou moins longue. Elle parle ensuite du retour. De l'impression constante que cela ce voit, que c'est imprégné partout, que jamais cela ne disparaitra, que tout le monde le sait instinctivement, que jamais le regard des passants ne changera. Qu'il y aura toujours soit le mépris soit la pitié au fond des yeux de ceux qui leur parle et l'impression d'être pire que transparent pour les autres. Alors il faut lutter non pas pour ce que tout le monde pense mais pour continuer, lutter pour ne pas faire marche arrière, lutter pour se dire que ce n'est qu'une impression, que ce n'est qu'un mauvais moment à passer, que le pire n'est pas à venir, lutter pour ce qui semble naturel. Et même des années après il faut lutter. Pour ranger ses affaires dans des placards et pas dans des sacs, pour posséder plus de deux patalons et cinq T-shirts, pour faire des courses pour plus de deux jours et ne pas se cacher derrière des excuses tel que la praticité, le refus de la société de consomation ou la proximité des magasin. Elle leur dit aussi sa peur et sa frustration, son impression que cette erreur initiale est une tâche indélébile qui les condamne tous à la malchance et à la galère malgré toute l'energie et la volonté qu'ils pourront déployer. Quand bien même ils se trouveront un travail, un logement, un conjoint, feront des enfants, s'engageront pour toutes les causes possibles et imaginable, toujours la vie les ratraperat. Et s'il y en a un a frapper ce sera l'un d'entre Eux surtout s'ils ont l'outrecuidance de croire au bonheur, d'être heureux tout simplement. Elle leur parle de tout ça mécaniquement, hésitante au début, comme pétrifié puis comme libéré, les mots sortent tous seuls comme un flot trop longtemps retenu. Elle n'espère pas qu'ils comprennent. Elle veut juste le dire. Pour que ça devienne un peu réel, pour qu'on ne l'oublie pas.

Ils l'écoutent jusqu'à la fin sans rien dire. Et lorsqu'elle a finni le silence se fait. Certains semblent déstabilisés. Dans le regard d'autre, il y a la pitié. Puis viennent les arguments pragmatiques. La hasard par définition ne frappe pas certains plus que d'autres. La malchance n'a rien à voir la-dedans. Peut-être il y a-t-il une façon différente de voir les choses, de faire attention aux détails voire même une conscience altéré du danger mais ce n'est certainement pas du hasard.

Elle écoute d'une oreille. Elle est vidée. Pas apaisée mais épuisée.Qu'importe tous les arguments de la terre, qu'importe leur vision étriquée, qu'importe qu'ils n'aient pas entendu, elle l'a dit. Elle l'espère que où qu'elle soit elle l'ai entendu. Elle sait qu'elle partagerait surement son opinion. Elle voudrais lui dire Adieu mais comment faire avec quelqu'un qui n'est plus là. Elle sourit de cette absurdité. Elle ne se sont jamais dit Au revoir de leur vie. Alors pourquoi vouloir se dire Adieux maintenant. Elle laisse le débat sur ce sujet s'éteindre tout seul. Elle parle un peu d'autre chose. De choses importantes mais qu'Ils arrivent à concevoir. Peut-être qu'un jour ils soulèveront un coin du voile et qu'enfin ils arreteront de tout nier en bloc parce que ça les bouscule trop dans leur quotidien, dans leur façon de vivre, dans leur certitude. Elle espère pour Eux, pour tous ceux qui ont encore le chemin à parcourir et qui n'en ont pas encore trouver la force de ce combat quotidien, pour qu'on leur facilite la tâche plutôt que de la leur compliquer. L'espoir pour Tous, plutôt que pour soi. Oui, ça elle peut y croire. Ca ne dépent ni du hasard, ni des statistiques. Juste du sens du vent...

30 août 2011

Reminiscence

Peut-on se tromper du tout au tout? Peut-on réellement croire qu'un évenement n'a pas d'importance alors que tout le monde vous dit le contraire? Et peut-on découvrir au hasard d'un rêve bizarre que finallement ce qui n'a pas d'importance a a plus que prévue? Je me pose beaucoup de question en ce moment. Peut-être trop... Mais c'est vrai que j'ai besoin de réponse et que si je ne les cherche pas moi même, il est peut probable que je les trouve. Mais cette piste là, je ne m'y attendais pas. Je crois que la colère est profonde et bien plus facile à dissimuler sous l'apparence de l'indifférence qu'à exprimer. Je comprend toujours assez mal la différence entre les sentiments si ce n'est entre "bons" et "mauvais". Mais après au sein de ses deux catégories, c'est un peu flou. J'aimerai que ce soit aussi simple que ça en à l'air pour les "autres" mais chacun ses problèmes après tout...

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5 juin 2011

Ailleurs

Avec l'été précoce, je cours la montagne dès que je peux. Souvent le vendredi soir après le boulot, je prend mon sac à dos, quelques provisions, mon duvet et je ne réapparait que le dimanche soir. J'ai toujours aimé la solitude et dormir à la belle étoile. Et là-haut dans les alpages, je me sent vraiment en harmonie enfin calme. Le flot constant qui agite mon cerveau passe du torrent à un léger filet. Seul ne compte plus que l'instant et l'itinéraire où qu'il mène.

Mais je vois les regards chargés d'inquiétudes. Courir seule la montagne sans prévenir est au mieux inconscient au pire suicidaire et je comprend que mon récent changement d'attitude ne soit pas sans poser quelques interrogations. je n'ai pas envie de parler. De toute façon, je sais qu'ils sont au courant. Dans la vallée, tout se sait. Le secrêt qu'il soit médical, judicaire ou de tout autre nature ne se mesure qu'au délai de propagation plus ou moins long de la nouvelle en question et de ses éventuelles variantes. Je n'ai pas envie de parler et je n'ai encore moins envie d'écouter. C'est ma vie, je suis adulte depuis longtemps maintenant. Pourquoi suis-je pourtant beaucoup moins reconnu en tant que tel que d'autre.

24 février 2011

Année

Il y a des jours où quand j'ouvre ma banette, je me dis que j'aurais mieux fait de rester dans mon lit, soit parce qu'elle est trop pleine soit parce qu'elle est trop vide. Ce matin ce n'était pas trop la hauteur du remplissage qui m'a posé problème mais l'un des papiers qu'elle contenait. Il s'agissait d'une fiche de renseignement destiné a un stagiaire ergothérapeute. Linfirmier coordinateur étant absent la matinée, j'ai passer la matinée a me demander ce que c'était que ce truc et a me dire que j'allais lui sauter dessus dès son arrivée ce que j'ai fait.

Il m'a expliqué que le directeur et lui avait signer une convention de stage pour un mois pour une stagiaire ergo. Ca m'a surpris parce que je lui avais clairement exprimé mon refus d'en prendre pour l'instant mais il parait que c'est une fille de la vallée et qu'on ne refuse rien a une enfant de la vallée (ce qui techniquement n'est pas faux...). Mais ce qui m'a le plus perturbée c'est quand il a ajoutée avec un sourire c'est qu'il commençait à me connaître et qu'il n'oubliait pas mon Cv et que si ça pouvais m'aider à passer le cap de l'année dans un poste, ce ne serait que du bonus.

Sur ce point il a raison, mon "record" dans un poste est de 11 mois et quinze jours. Et maintenant que le convention est signée, soit on l'annule très rapidement histoire que l'étudiante puisse se retourner soit faudra bien que je sois présente pour m'acceuillir puisque je suis la seule ergo. Ce qui forcément fera qu'à la fin du stage je serais dans le poste depuis un an et une semaine. Deux défis à la fois, je suis pas sûre que çe soit une bonne tactique... Mais bon, il paraît qu'il faut que j'apprenne à faire confiance, autant à moi qu'aux autres d'ailleurs. Et puis comme je n'ai pas regarder les annonces d'emploi depuis ma prise de poste, le coups des un an, moi , ça m'angoisse pas. Reste donc a s'occuper de cette jeune fille.

19 février 2011

Géria Wiithérapie

Le Monde a publier cette semaine un article intéressant sur l'utilisation en psychiatrie du jeu vidéo. Cet article fait écho a un certain nombre de questionnement auquel je fais face actuellement mais également dans mon poste précédent. Dans la maison de retraite où je travaillais précédemment, j'avais deux ateliers Wii en groupe un pour les résidents présentant des risques de chute mais sans trouble cognitif et l'autre pour les résidents présentant des troubles cognitifs mais sans (trop de) risque de chute. Les deux groupes avaient des objectifs différents ce qui expliques les populations différentes. Mais bien que j'ai beucou fait de pédagogie sur ces groupes, je savaient que la vision principale des équipes restaient que j'aimais jouer au jeux vidéo (ce qui est vrai) et que ça me permettaient de me faire plaisir deux après midi par semaine (ce qui est très faux parce que tout ceux qui ont déjà animer un atelier sur un médiateur qu'ils aiment savent que faire tous seul et animer c'est très différent parce que quand on anime, on a pas vraiment le temps de faire). Cette difficulté était prégnante quand je venais dans les étages pour chercher les résidents et que je devait opposer des refus aux équipe qui me "suggerais" tel ou telle personne qui "s'ennuyait" pour mon atelier sauf que la personne en question ne correspondait pas du tout à la population ciblée. Mais si ces ateliers n'étaient que peu compris, ils étaient plus tolérés que celui que j'ai mis en place un peu avant de partir et beaucoup plus ciblé psychogériatrie. Lors d'une formation sur la méthode Montessori, la formatrice avait beaucoup insisté sur la mise en place de petits ateliers de gestion de l'agressivité tel que frapper dans des coussins, crier sur des silhouettes en papier, jeter des objets sur des cibles... Disons que ça a fais tilt dans ma tête et que je me suis dit pourquoi taper dans un coussin sans rien dire? Moi ça ne m'intéressait pas. Certes ça fait retomber l'agressivité de la personne mais ça ne l'aide pas a ce que cette agressivité ne remonte pas. Du coups, j'ai choisi de détourner le concept. Pour trois résidents qui présentaient régulièrement des périodes dégressivités j'ai commencer a leur proposer une fois par semaine des séances de boxe sur la Wii. Le principe de la séance était simple : rappel de l'objectif, du cadre et des règles puis 5 minutes de jeu et enfin 5 minutes (minimum mais sans maximum) de discussion sur son ressentis. Au début j'ai penser que les résidents auraient beaucoup de mal a intégrer le principe car il est loin d'être simple même pour une personne saine de boxer sur la Wii. Mais de façon surprenante, les réticences sont venus principalement de la direction et de l'équipe infirmière. La boxe reste dans l'imaginaire un sport sulfureux dont l'intérêt est principalement la réinsertion de certains délinquants. Bien sûr s'encanailler dans son salon avec ses amis à jouer à la boxe, se prendre pour dieu à Civilizations devant son PC ou carrément pour un tueur à Assasin Creed est toléré pour peu que l'on soit un mâle de moins de trente ans. Mais pour une personne âgée même dans un cadre particulier avec un thérapeute à coté, apparemment ça reste pour beaucoup intolérable. Souvent il m'a été dit que le rique était que la personne confonde le réel et la fiction. J'ai beaucoup de mal avec cet argument. L'apparition des écrans et donc de la fiction commence a être ancienne. Le cinéma a un siècle, la télévision plus de soixante dix ans. Même si ses inventions se sont démocratisé lentement au départ, il y a un moment que la quasi totalité des foyers français sont équipés. Nos anciens sont donc loin d'être hermétique aux écrans et aux fictions visuelles. L'autre argument est que frapper dans un coussin est différent de frapper dans un humain. Je ne sais pas si ceux qui m'ont sortis cet argument ont déjà regarder de près un humain  vu par Wii Sport mais ça ressemble plus a un télétubies qu'à un humain. La chose a des trou à la place des articulations entre les différentes parties du "corps" qui sont en fait des patatoïdes (un par membre plus un pour le corps et un pour la tête), des expressions faciales figées et très limités (neutre, vainqueur ou blessé) et une différentiation sexuelle pour le moins approximative. Je ne crois pas qu'il puisse y avoir confussion même avec une DMLA sévère, une cataracte avancée ou une astigmatisme violent. Alors dans ce cadre, je me demande qui confond la fiction et la réalité parce que la réalité c'est que avec la Wii on ne tape dans pas un humain mais dans le vide. Après c'est vrai que cette "expérience" ne s'est menée qu'avec trois résidents et sur deux mois alors il est difficile d'en tirer des conclusions. Mais j'ai pas mal appris quand même. D'abord que porter un projet même si on est convaincu (et comme le dis l'un des médecins interviewer) c'est épuissant et c'est ce qui explique que je n'ai pour l'instant pas reproduit bien que j'en aurait les moyens (j'ai des ateliers Wii en groupe dans mon nouveaux postes, on ne change pas une équipe qui gagne...). Ensuite que comme tous les ateliers un peu "casse gueule", ils ont besoin de temps pour s'imposer dans le paysage et les usages mais aussi pour en voir les résultats. Il vaut mieux être sûr d'avoir du temps et de la capacité d'investissement devant soi (bref éviter d'être aussi imprévisible que moi...). 

14 janvier 2011

A stagiaire, stagiare et demi ?

Mon directeur et l'infirmier coordinateur souhaite que j'accueille des stagiaire à l'EHPAD (et oui, je grandis, j'ai plus de 3 ans d'expérience maintenant). Je ne sais pas si c'est une bonne idée. Je ne sais pas si je suis une bonne ergo. Mes anciens collègues me le disaient, me nouveaux me le disent. Mais ils ne sont pas ergo. Et puis je ne sais pas, je le sent pas. Qu'est ce que je fais si je tombe sur moi en plus jeune? Je lui conseille de tenir jusqu'au DE en se taisant et de continuer ses études jusqu'à se sentir prête? Je lui valide pas son stage? J'appelle son école pour leur dire qu'ils ont un problème capable de se planquer au fin de la salle de façon complétement adapté?
Et je lui donne quoi à faire? En dehors de mes ateliers, mon activité n'est pas vraiment prévisible. L'ergo précédent m'a laisser une maison en bon état général. Le parc de fauteuil est plus que suffisant et chaque résident qui en a besoin a son installation personnalisée. A moins qu'un résident entre ou qu'un autre ai une aggravation de son état, il n'y a pas grand chose à faire de ce coté là. Les équipes prennent soin du matériel et il est très rare qu'il y ai des inversions de fauteuils. et je ne crois pas que les quelques resserrages d'écrou et autres réparations de base soient réellement passionnante ou même informative pour un stagiaire. Pour les installation au lit, la situation est la même. Je ne dit pas que je n'ai pas de travail et que je m'ennuie. Je dit juste que je ne suis pas sûre d'avoir de quoi occuper sereinement un stagiaire. Max m'avais dit qu'un stagiaire représentait à peu près un demi poste (en fait plutôt les 3/4 parce qu'il occupe aussi 1/4 au moins du temps de l'ergo qui l'encadre). Peut-être que je me trompe et qu'en fait, il suffirais que je choisisse de "faire plus" mais l'équipe est fournie (1ETP de psychologue, 1/2 ETP de psychomotricien, 2 ETP d'animateur, 2 ETP de kiné, 4 ETP d'AMP) alors rajouter des ateliers est un peu compliqué et pas forcément nécessaire à mes yeux. La stimulation est une bonne chose mais n'en déplaise aux familles qui adorent voire leur résident "occupé", la sur-stimulation est au moins aussi néfaste que la sous-stimulation.
Et résumé, l'activité d'un ergothérapeute en EHPAD à des ateliers quelque soit leur type est franchement réductrice. Le problème des prise en charge individuelle que je fais est que j'aurais du mal à les "transmettre" à un stagiaire. La particularité des prises en charges en EHPAD se font sur la durée et beaucoup sur l'affectif. C'est parce qu'une personne me vois tous les jours pendant des semaines, que je la salue, que je discute avec elle que le travail sur la toilette, sur la sécurité des transferts, sur les repas va pouvoir se mettre en place. Et ce n'est pas en deux mois que ce travail va être possible. En centre, c'est plus facile. Les patients sont prévenus qu'ils sont là pour la rééducation et qu'ils n'auront pas le choix de qui va les prendre en charge. Mais en EHPAD, les résidents ne sont pas là pour espérer la moindre amélioration de leur état. Alors, il faut les convaincre que c'est possible, établir une vraie relation avant toute chose. Je suis sûre que c'est quelque chose que j'aurais aimer voir  (et/ou pratiquer) en tant que stagiaire, mais en tant que professionnel, je ne me sent pas prête pour avoir un tiers qui me regarde faire.
Et en même temps, je ne me vois pas faire toute ma carrière sans accueillir de stagiaire. Alors comment on sait que c'est le moment? C'est comme pour être ergo? Ca nous tombe dessus comme une évidence (ce qui voudrais dire que dans mon cas, c'est pas le moment) ou il faut forcer le destin? Ca doit être plus facile quand on est dans une équipe importante mais moi je suis seule ergo, ce qui m'encourage aussi à prendre des stagiaire. Parce que l'avantage d'un stagiaire, c'est qu'il remet les choses en causes (et donc parfois en place) lors que tout seul, c'est pas toujours facile de prendre du recul d'autant plus qu'étant dans un coin assez isolé, je n'ai pas toujours beaucoup de contact avec d'autres ergos.

18 décembre 2010

Retour aux sources

Les coups de têtes ne meurent jamais.
Au début de l'été j'ai vu une annonce passer. Pourtant je me croyais bien dans ma maison de retraite et dans mon appartement de banlieu. Une équipe dynamique, des projets motivants, l'impression d'être à ma place, presque ma définition du bonheur. Et puis cette annonce est apparu. La maison de retraite de la vallée de mes grand parent cherchaient un ergothérapeute. Et sur un coups de tête j'y ai répondu.

Deux mois plus tard je m'installais (définitivement?) dans la vallée de mes grands parents. J'y est retrouvé leurs amis. C'est étonnant mais ici beaucoup me considère comme une enfant du pays. Il suffit que je dise qui est mon grand père pour que les portes s'ouvrent. Les montagnards sont ainsi. Ils n'oublient jamais et la famille, même si elle se perd en route, reste la famille. J'avais oublier l'âme de ce pays. La partie la plus visible en est les sociétés de guide de montagne mais ceux qui vivent en montagne à l'année le savent. La solidarité n'est pas obligatoire, juste vitale. Quand vous vivez dans une ville de 10 000 habitants ou quand vous vivez dans un village de 40 habitants isolé par la neige une partie de l'année, rien n'est pareil. Ce n'est pas pour ça que la vie est plus compliqué, juste que chacun ne peux pas vivre partout. Certains de mes amis parisiens ont tellement pester la semaine dernière pour quelques malheureux flocons alors qu'eux même n'avaient même pas de pneux neige sur leur voiture que je me dit qu'ils ne pourraient pas vivre ici. Les déplacements se font forcément en fonction de l'état des routes et de ce qu'à prévus la météo, pas juste en fonction de la petite routine de la semaine. J'aime cette vie différente et j'en accepte les contraintes. Je suis sortis faire les courses ce matin mais je sais qu'il n'est pas réaliste de prévoir de bouger cet après midi ou ce soir (ou alors à pied...) ou les samedi qui viennent en raison de l'arrivée des vacanciers dans les stations. Comme je sais que je vais avoir plus de mal à voir mes amis cette semaine. Mes vacances, je vais les passer chez mes parents, loin de la vallée avec un départ et un retour en milieu de semaine comme tous ceux qui le peuvent.

En vivant chez mes parents, j'avais oublier combien j'aimais la neige, ce bruit si particulier qu'elle fait lorsqu'on marche dans la poudreuse, cette luminosité avant le levé du soleil comme si la neige elle même éclairait, l'excitation de la voir tomber et recouvrir les arbres et le sol, la beauté du givre qui se dépose sur les branches et qui semble les figer. J'avais oublier combien j'aime la montagne et sa beauté grandiose. La découvrir silencieusement en raquette ou en ski. Sortir des sentiers battus, admirer un coucher de soleil après une dure montée assise sur un piton à coté de ceux qui ont partager le même effort que vous, l'ambiance des refuges de montagne hors saison quand il n'y a que quelques habitués et des amoureux de la montagne expérimentés.
Les vieux d'ici disent avec un sourire, "tiens l'hiver entier et on en reparle" alors on verra au printemps.

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