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Une psychotique chez les névrosés
Une psychotique chez les névrosés
  • Vous êtes vous déjà demander ce que vivait les fous dans un monde qui ne leur ressemble pas. Alors bienvenue dans mes délires et mes souvenirs. Et parce que parfois, les fous passent inaperçus et ont un métier, ils leur arrivent d'avoir un point de vue su
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18 décembre 2010

Retour aux sources

Les coups de têtes ne meurent jamais.
Au début de l'été j'ai vu une annonce passer. Pourtant je me croyais bien dans ma maison de retraite et dans mon appartement de banlieu. Une équipe dynamique, des projets motivants, l'impression d'être à ma place, presque ma définition du bonheur. Et puis cette annonce est apparu. La maison de retraite de la vallée de mes grand parent cherchaient un ergothérapeute. Et sur un coups de tête j'y ai répondu.

Deux mois plus tard je m'installais (définitivement?) dans la vallée de mes grands parents. J'y est retrouvé leurs amis. C'est étonnant mais ici beaucoup me considère comme une enfant du pays. Il suffit que je dise qui est mon grand père pour que les portes s'ouvrent. Les montagnards sont ainsi. Ils n'oublient jamais et la famille, même si elle se perd en route, reste la famille. J'avais oublier l'âme de ce pays. La partie la plus visible en est les sociétés de guide de montagne mais ceux qui vivent en montagne à l'année le savent. La solidarité n'est pas obligatoire, juste vitale. Quand vous vivez dans une ville de 10 000 habitants ou quand vous vivez dans un village de 40 habitants isolé par la neige une partie de l'année, rien n'est pareil. Ce n'est pas pour ça que la vie est plus compliqué, juste que chacun ne peux pas vivre partout. Certains de mes amis parisiens ont tellement pester la semaine dernière pour quelques malheureux flocons alors qu'eux même n'avaient même pas de pneux neige sur leur voiture que je me dit qu'ils ne pourraient pas vivre ici. Les déplacements se font forcément en fonction de l'état des routes et de ce qu'à prévus la météo, pas juste en fonction de la petite routine de la semaine. J'aime cette vie différente et j'en accepte les contraintes. Je suis sortis faire les courses ce matin mais je sais qu'il n'est pas réaliste de prévoir de bouger cet après midi ou ce soir (ou alors à pied...) ou les samedi qui viennent en raison de l'arrivée des vacanciers dans les stations. Comme je sais que je vais avoir plus de mal à voir mes amis cette semaine. Mes vacances, je vais les passer chez mes parents, loin de la vallée avec un départ et un retour en milieu de semaine comme tous ceux qui le peuvent.

En vivant chez mes parents, j'avais oublier combien j'aimais la neige, ce bruit si particulier qu'elle fait lorsqu'on marche dans la poudreuse, cette luminosité avant le levé du soleil comme si la neige elle même éclairait, l'excitation de la voir tomber et recouvrir les arbres et le sol, la beauté du givre qui se dépose sur les branches et qui semble les figer. J'avais oublier combien j'aime la montagne et sa beauté grandiose. La découvrir silencieusement en raquette ou en ski. Sortir des sentiers battus, admirer un coucher de soleil après une dure montée assise sur un piton à coté de ceux qui ont partager le même effort que vous, l'ambiance des refuges de montagne hors saison quand il n'y a que quelques habitués et des amoureux de la montagne expérimentés.
Les vieux d'ici disent avec un sourire, "tiens l'hiver entier et on en reparle" alors on verra au printemps.

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