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Une psychotique chez les névrosés
Une psychotique chez les névrosés
  • Vous êtes vous déjà demander ce que vivait les fous dans un monde qui ne leur ressemble pas. Alors bienvenue dans mes délires et mes souvenirs. Et parce que parfois, les fous passent inaperçus et ont un métier, ils leur arrivent d'avoir un point de vue su
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11 février 2005

Voisinage de police ou l'inverse

Parce que j'ai dit tout à l'heure que j'étais en panne d'inspiration, il a fallu qu'il m'arrive une tuile. La vie est bizarre parfois.

Aujourd'hui, j'ai appelé la police pour la première fois de ma vie. C'est pas vraiment un truc que je fais tous les jours mais là vu les bruits, j'osais à peine descendre les poubelles. Faut que je vous raconte ça.

J'habite dans un immeuble et fort logiquement, j'ai des voisins. Sur le même palier que nous, le sixième droit, il y a un autre appart. Un studio,  où vit un couple, un pote masculin du couple et un bébé dont on connaît la mère mais pas trop le père. Ca reste assez vague et je me demande même si c'est pas un autre homme. Enfin bon, moi je suis open mind surtout chez les autres et ils font  et vivent comme ils veulent. Les deux gars sont des rastas purs souches, avec le bédo et la bière bien comme il faut. Le bébé est un petit garçon qui commence à plus trop être un bébé et qui s'appelle Sandro. Il est marrant, quand ces parents sont au bar en bas de la rue, lui il est sur l'esplanade et il traîne dans l'étale du fleuriste. Celui la, il sera botaniste quand il sera grand. Bref, en fait, ils ont l'habitude de se geuler dessus, mais habituellement, il y en à un qui finit à la porte et ça se calme. Mais aujourd'hui, c'était une autre histoire.

Il s'engeulait comme d'hab et Sandro hurlait. Le motif de la dispute, c'est a priori que Sandro ne supporte pas le saxophone et que l'un des deux mecs en joue. Forcément quand elle rentre et qu'elle entend Sandro qui hurle en compagnie du saxo, ça lui plait pas trop. Normal, il y en a un qui finit à la porte. Mais il veut pas partir et tambourine à la porte pendant que les deux autres continuent de s'engeuler. Celui qui est dehors finit par se lasser et s'en va. Trois minutes après, c'est le bordel complet, et on entend des bruits non identifier, des coups dans les murs et des meubles qu'on renverse. Ni une ni deux, je fais le 17. Ben oui, ça m'arrive d'être citoyenne, faudrait pas que Sandro soit blessé. Et la un audiotel avec une voix féminine très agréable me répond "Police secours bonjour. Vous appeler pour une urgence, veuillez patienter, un technicien va vous répondre. Si vous appeler pour un renseignement administratif, veuillez rappeler le qu'est-ce-qu'on-s'en-fout-du-numéro. Pour votre sécurité, vous aller être identifier et votre appel sera enregistré." Cool ça me fais une belle jambe de le savoir. C'est marrant mais un service technique, finalement c'est comme police secours, c'est la même musique moche et chiante. Heureusement que tu dois appeler la police plutôt que le SAMU en cas d'accident de la route grave parce que la, les blessés, ils ont le temps de passer l'arme à gauche. Au bout de la je sais pas combientième répétition et huit minutes d'attente, on me répond. Remarque les voisins sont sympa, ils se sont pas arrêter durant l'intervalle. J'aurais moins l'air d'une allumé. Le flic au bout du fil me demande pourquoi j'appelle. Je lui explique qu'il y a des bruits suspects chez les voisins et comme il a pas l'air de comprendre, je le mets sur haut parleur pour qu'il puisse apprécier la situation même si je pense qu'ils les entendaient mieux que moi. Il y a un "Donc c'est un différent familial." Trop fort, juste le mot que je cherchais. Ils sont fort en observation les flics quand même. Il dit ça d'un air tellement blasé et mécanique que je me demande si c'est pas un robot. Mais non, il me lance des "mademoiselle, vous êtes toujours la" un peu anxieux. Comme quoi, il doit aussi avoir des émotions. Je le rassure sur la santé et il me demande si des coups on été porté. Et comment je suis sensé savoir ça. J'ai pas une vision à rayon X pour savoir ce qui se passe chez les voisins. Ensuite, il me demande l'adresse et qui je suis. Il a compris que je suis une voisine. Il est vraiment fort le mec. Il me dit qu'une équipe va venir. Bonne chance à elle.

Dix minutes plus tard, la dite équipe est la. Elle, complètement hystérique leur explique que c'est pas chez eux qu'il y a un problème. En même temps, vu qu'en descendant les poubelles, je les entendais depuis le troisième, ça m'étonnerais qu'ils aient pus se tromper. Et comme de toute façon je leur avais donné l'étage, la latéralité et le numéro d'appartement, elle se fait un peu des illusions la dame. Ils ne vont pas partir comme ça. C'est le moment que choisit Sandro pour s'échapper sur le palier en criant "Aya", un équivalent de bonjour dans son dialecte encore un peu primitif. Sandro a décidé de jouer au xylophone sur le palier, il n'apprécie pas trop d'être chez lui et s'échappe dès qu'il peut. Maman s'énerve mais les trois flics lui barre la porte. Sandro est tranquille, il peut continuer dans son coin, les flics s'occupent de ses parents. Le seul mec qui reste dans l'appart est coincé au fond du canapé pour une raison obscure. A mon avis, il est soit bourré, soit péter mais je pencherai plutôt sur péter, il parle pas si mal. C'est ce moment que choisit mon frère pour rentrer. Le palier étant assez étroit, Sandro qui joue du xylophone plus les trois flics, ça bloque un peu les deux portes. Faut que je vous précise un détail sur les sonnettes. Il y a le nom des propriétaires dessus et comme c'est du métal galvanisé gravé, aucune étiquette ne colle. Du coup quand mon frère donne son nom, le flic à pas trop l'air de croire qu'il habite la. Mais il le laisse passer. Tient une tête bouclée apparaît aussi. Sandro à abandonner le xylophone et s'est faufilé à quatre pattes entre les pieds des flics pour venir visiter chez nous. Il est mignon le petit mais le flic le récupère et le remet dehors pendant que son collègue entre discrètos. Il veut nous parler. On le laisse entrer et on lui explique le coups des sonnettes et que non, on ne connaît pas le nom du voisin. Il nous demande si c'est fréquent et on lui explique le climat général. En même temps, le voisin du dessus les a déjà appeler à trois heures du mat'. Ils doivent bien être au courant non? Bref Sandro a récupéré son xylophone et les flics en sont toujours à négocier pour voir le mec ou avoir sa carte d'identité. Un quart d'heure plus tard, Sandro à réintégrer le domicile parentale et comme les esprits se sont calmé, les flics s'en vont sans avoir rien obtenus.

Cinq minutes plus tard, rebelote, ça crie. Pour une fois Sandro ne se joint pas au concert. Il est encore avec son xylophone et pour une fois, ces parents se suffisent à eux même et le laisse tranquille. Depuis, ils déménagent, ils crient, ils déménagenet et Sandro joue toujours avec son xylophone. En fait, il sera musicien pour plante ce petit. Quand à police secours, pensez à les appeler un peu avant l'incident si c'est vraiment urgent. Pensez au délai d'attente. Encore heureux que c'est un numéro gratuit.

Sur ceux bonne nuit et bon week-end pas trop peupler d'angoisse.

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Commentaires
O
j'ai tout lu, mais pas tout compris (suis surement pas bien reveillé...). Juste un mot pour dire que j'ai beaucoup apprecié l'expression: " musicien pour plante ". (cela doit être un chouette métier...)
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