Darwin et la selection naturelle des boulets et autres quiches
Petite question existentielle. Pourquoi les
boulets et les quiches arrivent-ils à passer le barrage de concours dit
"sélectif" alors que certaine personne normale qui se présente n'y
parvienne pas. C'est ce que je me demande souvent quand Marine,
le boulet du premier rang, ouvre la bouche en cours. Quoique
maintenant, elle le fait plus trop. Elle s'est tellement Fait huer en
première année, qu'elle se tait et qu'elle dort sur sa table. Je ne
pense pas que c'est parce que pendant les vacances, elle a fait une
cure de désensibilisation à l'autisme mais plutôt parce qu'elle ose
plus. En gros, elle comprend pas mieux que l'année dernière mais au
moins elle se tait et les autres peuvent avancer. Il faut quand
même que je vous précise le niveau de ces questions sinon vous allez me
croire méchante. Elle a déjà demandé "Monsieur, je comprend pas. Vous
dites que le biceps brachial est un muscle extrêmement puissant et
qu'il n'a pas d'insertion sur l'humérus. Mais alors, pourquoi on se
casse pas le bras à chaque fois qu'on fléchit le coude?" Pour ceux quoi
auraient pas la réponse c'est parce que 1. la nature est bien faite et
qu'on ne survit pas très bien dans la jungle avec deux bras cassés, 2.
parce que le coude est une articulation et donc un truc mobile alors
que l'humérus lui est solide. La question est tellement incongrue que
même le prof était mort de rire. Je veux bien qu'on dise que quand tu
as une question, les trois quarts de l'amphi à la même mais n'osent pas
la poser mais il y a des limites. Je crois que celle là personne ne se
la posait. Pour en revenir au sujet initiale, je vais essayer de vous
démontrer que c'est de la faute à Darwin si les boulets et les quiches
passent et réussissent les concours même les plus durs et les plus
cotés.
Petite expérience préalable :
Dans
les années 60-70, il y avait du paludisme dans le sud de la France, en
Camargue pour être plus précis. Tous cela à cause des moustiques qui
vivent et se reproduisent dans les marais. Le gouvernement a décidé de
régler le problème de façon radicale et a fait asperger toute la région
avec un insecticide depuis des avions qui patrouillaient partout au
dessus des marais. Il n'a échappé à personne qu'à l'heure actuelle, il
y a encore des moustiques dans le sud de la France. Et pourtant, ils
auraient tous du mourir grâce à cette campagne de démoustications
intensive. C'est la que Darwin et la génétique interviennent. Dans les
marais camarguais, il y avait des moustiques résistant au pesticide à
cause d'une mutation génétique. Ca, c'est de la génétique de base. Ils
n'avaient pas vraiment d'avantage sélectif par rapport à leur frère non
résistant et végétaient entre eux. Et puis une nouvelle contrainte, les
épandages de pesticides, c'est abattu sur leur milieu de vie. Et la,
ils ont eu un avantage écologique formidable. Ils étaient en vie,
contrairement aux non résistants qui ont été tué. Il y avait toujours
autant de nourriture et d'espace pour se reproduire qu'avant les
épandages et un plus, ils étaient moins nombreux. Ils ont donc pus
proliférer à vitesse grand V et maintenant, on a encore des problèmes
de moustique dans le sud de la France, mais en plus, ces cons de
moustiques sont résistants à au moins un insecticide. Les lois de
Darwin sont infaillibles.
Théorisation à l'échelle humaine
Prenons donc une population d'étudiants. Parmi eux, il y a une certaine
proportion de boulets (les moustiques de l'expérience précédente) et de
gens normaux (les chevaux des marais. Pourquoi? J'en sais rien mais un
truc qui vit dans le même environnement que les moustiques et qui
soient insensibles aux pesticides irait tout aussi bien. Mais j'aime
bien les chevaux donc voilà). Ils vivent tous ensemble dans un
environnement identique : la fac (le marais de l'expérience
précédente). Appliquons sur ce milieu une contrainte nouvelle : le
concours (le pesticide de l'expérience précédente). Les boulets vont
théoriquement être éliminés. Mais la Darwin ressurgit. On a oublier les
boulets mutants (ceux qui ont un coups de bol incroyable ce jour la, ou
qui ont une mémoire d'éléphant même si il comprenne autant qu'une
fourmi ouvrière). Arfff, ils ont survécus. Comme on est toujours le
boulet de quelqu'un, en plus des boulets mutants, un certains nombre
d'étudiants normaux avant le concours, vont remplir les places laisser
vacantes par les boulets : ce sont les quiches qui avec le temps vont
devenir des boulets. C'est l'ordre naturel des choses.
En conclusion
Darwin et les lois de la biologie font chier. Quoiqu'on fasse, dans une
classe, il y aura toujours des boulets. C'est nul. Les boulets se
sentent incompris et rejeter et les gens normaux en ont assez
rapidement marre d'eux. Mais en fait, personne parmi les gens normaux
ne veut vraiment les virer. Parce que si on faisait cela, un nombre
égal de gens normaux se retrouveraient à la place des boulets sous
forme de quiches. A la suite d'une transformation biologique encore mal
comprise, ils se transformeraient peu à peu en boulets. Et comme chacun
pense à ses petites fesses, personne ne veut virer trop de boulets pour
ne pas se transformer en quiche. Ca s'appelle la sélection positive des
boulets. Ils sont chiants mais on les garde pour préserver l'équilibre
de notre milieu. Alors après demain quand vous irez en cours, ne
sifflez pas votre boulet favori. Nous sommes tous des quiches en sursis.