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Une psychotique chez les névrosés
Une psychotique chez les névrosés
  • Vous êtes vous déjà demander ce que vivait les fous dans un monde qui ne leur ressemble pas. Alors bienvenue dans mes délires et mes souvenirs. Et parce que parfois, les fous passent inaperçus et ont un métier, ils leur arrivent d'avoir un point de vue su
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15 février 2005

L'orteil cassé

Pour une fois, ce n'est pas moi l'héroïne de cette histoire. Et d'ailleurs je m'en félicite, parce que 6 étages en béquilles tous les jours, je sais pas si ça me ferai rire.

Mon frère, le plus vieux celui qui vit avec moi, pas le petit qui passe son brevet cette année, à la sale manie de laisser traîner ses sacs dans le couloir de l'appartement. Je sais pas, sa chambre doit pas être assez grande. C'est vrai quoi, le pauvre n'a que treize mètre carrés, c'est pas humain. Il ne peut pas rentrer son sac de piscine, plus son sac de cours, plus sa valise dans sa chambre. Du coup, il les met dans le couloir, entre le salon et la cuisine de préférence, c'est tellement mieux. Comme dans la cuisine, on rentre tout de suite à un quand le frigo est ouvert, on mange dans le salon. Hier soir, c'était soupe de haricot au curry made in myself. Il en restait un peu mais on avait décidé de passer au fromage. Ma soeur va les chercher et la on attend "crabong" suivi d'un Aïe retentissant. Je me lève et je vais voir ce qui se passe. Ma soeur est appuyé contre le mur du couloir, devant la valise de mon frère et le pied droit dans les mains. Elle est blanche comme un linge. Pas de panique, c'est une réaction normale à la douleur, je lui fais une vessie de glace (entouré d'un torchon, jamais oublier le torchon ou gare aux gelures) et apporte le fromage. On finit de manger et je m'intéresse au pied de ma soeur. Ben oui, faut toujours laisser la douleur tomber dans le cas d'une entorse. Ses deux plus petits orteils sont d'une belle couleur jaune violacée. J'ai vu pas mal d'hématome dans ma vie mais ceux là ils étaient franchement superbes.

Evidemment, elle ne peut plus poser le pied par terre. Ne me voyant pas l'emmener à cloche pied aux urgences j'appel les pompiers. Rassurez vous, c'est pas plus rapide que la police mais la musique est encore moins bien et en plus il n’y a pas une madame qui te parle. Bref je parviens à signaler que ma soeur à certainement le pied cassé et qu'il faudrait venir la chercher. Un quart d'heures après, les pompiers débarquent. J'ai vraiment pas de chance, c'est un vieux barbu, une jeune et un autre jeune mais moche comme un pou. Faut pas rêver, les beaux pompiers le jour de la Saint Valentin, ils sont pas de service.  Tant pis pour la drague. Je me renseigne de savoir où il l'emmène et passe préventivement chez un prof pour récupérer une paire de canne anglaise. Ben oui, je vais pas ramener ma soeur sur mon dos et les cannes, ils les prêtent pas à l'hôpital. Trois heures plus tard, on ressort. Elle avec un joli plâtre doublé d'une extension de métal et moi avec des radios. Déjà que je trouvais que les os du pied c'était pas beau mais avec deux fractures des métatarsiens et une de la première phalange du petit orteil, c'est encore plus moche. Elle prend un taxi pour rentrer pendant que je me mets en quête d'une pharmacie. C'est pas gagné mais j'ai récupéré une liste des pharmacies ouverte tard le soir. J'y vais donc et je peux vous dire que c'est forcément loin de l'hôpital. Visiblement, je suis pas la seule à avoir récupérer cette fameuse liste et il y a du monde à la pharma. Je fais la queue, m'en fout, c'est pas moi qui ai mal. Enfin mon tour vient et je tombe sur une espèce de vielle boulet incompétente qui sais même pas ce qu'est le Piroxam-béta cyclodextrine. Magnanime et en grande forme ce soir, je lui signale qu'il s'agit du nom d'une molécule anti inflammatoire et que le générique associée doit avoir le même nom et que sinon, c'est du Brexin. Elle prend la mouche et me dit de ne pas le prendre sur ce ton. C'est pas de ma faute si moi pauvre étudiante en ergothérapie, je suis obliger d'apprendre son métier à une pharmacienne. Bref, elle m'apporte les dits anti inflammatoire avec le reste de l'ordonnance. Je paye et je rentre chez moi. J'ai bien idée de prendre les transports en commun mais vu l'heure avancée, j'abandonne rapidement et appelle un taxi. Je rentre chez moi en pleine scène de ménage entre mon frère et ma soeur. Forcément, elle lui reproche de laisser traîner ces affaires et lui, lui reproche de pas faire attention. Bref c'est la joie. Finalement, je suis contente d'être allé à la pharma, ça m'a évité le début de l'engeulade. Je suis aussi super contente d'avoir récupérer les cannes anglaises chez mon prof, ça sert les relations, comme ça j'ai pas eu à me battre avec la pharmacienne. Ma soeur va se coucher et la nuit se passe tranquillement.

Et ce matin, c'est le drame du quotidien des handicapés. Comment faire pour aller à la fac. C'est pas gagné, la sienne est à quarante cinq minutes de transports en commun. Comme je suis au top question droit des handicapés, j'appelle la médecine préventive. Heureusement, contrairement à celle de la fac de médecine, ils sont efficaces et dans l'heure, un taxi attend ma soeur en bas de l'immeuble. La vie et belle, le soleil brille, les oiseaux chantent (pas, forcement, il y en a pas à cette époque). Je lui donne tous les papiers nécessaires que le monsieur m'a demandés au téléphone et roulez jeunesse, elle part en cours. Je téléphone au syndic pour savoir quand l'ascenseur sera réparer on au me répond au miracle que l'intervention est prévue aujourd'hui. Et ce soir en rentant, j'ai trouvé ma soeur enchanté dans le canapé. Elle a rencontrer un charmant jeune homme qui est payer pour lui porter son plateau au RU, elle a pas payer le taxi et il viendra la chercher tous les matins et tous les soirs jusqu'à l'ablation de son plâtre. Mon frère a rangé toutes ses affaires dans sa chambre et l'ascenseur fonctionne. La vie est belle et bien faite. Quoique, faut que je récupère une planche de bain sinon ma soeur va finir par empester. Elle peut pas rentrer dans la baignoire. Détail technique con que le prof de réadapt' nous répètent à chaque cours mais que j'ai oublier. Ben oui, ça m'arrive aussi de faire des boulettes. J'en négocie une avec le dit prof de réadapte' et bonheur suprême, il nous l'apporte à l'appart. Il pousse la gentillesse jusqu'a l'installer. Promis juré, au prochain court, je suis muette comme une carpe et je lui fait moi même le café. Et vous savez quoi, ma soeur squatte la salle de bain depuis trois quarts d'heure. La vie a repris son cours normal quoi.

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Commentaires
P
On est cinq enfants. J'ai une soeur plus gés, un frère plus jeune et une paire de faux jumeaux (un garçon et une fille) en dernier. Mais t'inquiète ça surpernd toujours quand je parle de ma famille. C'est pas courant d'être si nombreux.
C
Mais vous êtes combien dans la famille ? J'ai perdu le compte moi.<br /> @+++
P
Et encore, tu as rien vus. La on est que trois mais d'habitude avec les jumeaux en plus, ça dépote. :P<br /> Sérieusement, j'ai jamais compris comment mon parent pouvais supporter ça.
C
Eh ben dit moi, vous êtes tous doués dans la famille. Vous le cultivez ou pas ? Nan je plaisante, c'est de l'humour.<br /> @+++
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