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Une psychotique chez les névrosés
Une psychotique chez les névrosés
  • Vous êtes vous déjà demander ce que vivait les fous dans un monde qui ne leur ressemble pas. Alors bienvenue dans mes délires et mes souvenirs. Et parce que parfois, les fous passent inaperçus et ont un métier, ils leur arrivent d'avoir un point de vue su
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28 février 2005

Première journée chez les fous

Tous ceux qui suivent un peu ce blog savent qu'aujourd'hui, c'éatit ma première journée en stage de psychiatrie intra hospitalier. Première impression : Au secours, je suis chez les fous. Comme quoi, je dois être pas si anormale que ça. Pierre, l'ergo, arive le premeir et m'ouvre puisque aucune porte ne reste ouverte pour éviter qu'un patient s'enfuit. C'est sympa, mais ça j'étais déjà au courant. Sauf que ce matin, il faisait super froid et j'ai cru que j'allais geler sur le perron. On va prendre un café et il en profite pour m'assener toutes les règles de sécurité. Je vais vous les énumérerdes fois que ça vous servent :
-Ne jamais avoir un patient dans le dos quelques soient les circonstances (pour éviter d'être surpris si un patient à un accès de fureur. Ce qui explique que les soignants est l'air de crabes dans les couloirs très fréquenter parce ce que dans ce cas, le seul moyen de respecter cette règle, c'est d'avoir le dos au mur. C'est aussi très pratique pour sortir d'une pièce puisqu'il faut sortir à reculon et uniquement si le couloir est vide. Trop pratique vous en conviendrez)
-Toujours se placer entre la porte et le patient (pour éviter les fuites intempestives mais aussi pour pouvoir se sauver plus vite. Celle la j'ai du mal à cause de la suivante mais je crois que c'est pour dans les chambres. C'est aussi trop pratique si il y a deux portes parce que la, c'est la merde. Mais priorité est donnerà la porte vers l'interrieur. Pierre m'a dit que c'est parce que les portes vers l'exterrieur sont vitrées et que bien qu'elles soient officiellement incassable, ils ont sont pas si sur et aussi parce que le renfort imédiat ne viendra que de l'interrieur du service.)
-Toujours refermer à clé les portes (autres que celle des chambres) même si on l'a trouver ouverte
-Toujours garder mon bip à la ceinture et mes clés dans ma poche (jamais l'arrière et éviter si c'est possible, celle des haches. Le mieux, c'est d'avoir un baggie avec une poche au genou)
-Ne jamais monter seule (parce que les escaliers sont le point noir en matière d'agression et que surtout les bip des stagiaires ne marchent pas à tous les coups à l'étage. Ceci dit, il m'a donner les règles de sécurité dans l'escalier et j'en ai oublier la moitié. La seule que j'ai retenue c'est "tu colles aux basque de la personne avec qui tu est et hésite pas à le faire littéralement")
-Ne jamais rester seule dans le hall (pareil, coller aux basques de la personne avec laquel je suis sortie de l'atelier. Il parrait que les stagiares sont les proies préférés des patients violents et qu'il repèrent plus vite que toi que tu es seul)
-Ne jamais approcher un patient dans le dos ou alors prévenir bruyament de son arrivée
-Ne jamais toucher un patient même s'il te tend la main
-Ne jamais chercher à le désarmer s'il fait une crise et qu'il a quoique ce soit de dangereux dans la main et surtout ne pas le laisser s'approcher (vous savez le gars qui va prendre l'arme dans la main du déséquilibré pour rmener le calme. Ben ça y parait que ça marche jamais dans la vraie vie. Zut, je pourrais pas jouer les héros.) La bonne conduite, c'est de le lui faire poser au sol et s'éloigner d'au moins trois mètres.
-Toujours faire gaffe en sortant des toilettes, les patients s'embusquent dans les coins et on peut pas vérifier que le couloir est vide avant de sortir.

Après, il est passer au chose sérieuse. Le fonctionnement du bip et des différentes alarmes : celle de l'atelier, celle du pavillon et la générale en cas de fugue ou de crises générales implicant plusieurs patients. Au fait faut que je vous explique ce qu'est le bip. C'est un boitier noire comme un bip normal sauf qu'au lieu de recevoir des messages, il émet un signal au bureau du cadre en indiquant ta position approximative si on appuie sur le bouton rouge. Et si tu est dehors, ça bippe dans tus les pavillons alentours avec la petite lampe marqué "exterrieur". C'est moderne quand même la psychiatrie française. Le temps qu'il m'explique tout ça Sylvie est arriver, a fait le café et a lu les transmitions de la journée. Ensuite, nous partons tous les trois visités les trois pavillons du troisième secteur. Il y a le 37, celui ou il y a l'atelier, réservé aux jeunes filles, puis le 38, réservés aux jeunes hommes et le 43, réservé au reste de la population du secteur. Ils sont tous quasiment sur le même plan avec une vingtaine de lits dans chaque.Je découvre au passage qu'absolument tout ferme à clef même les poubelles. et en plus, les clef sont super lourde et encombrante. J'ai un trousseau de base avec une clef exterrieur pour chaque pavillons, un passe por toutes les portes interrieurs, le passe des toilettes et celui des poubelles qui fait 800g. Et ça c'est le trousseau de base pour un stagiaire. Il manque encore les clefs des palacrds, des administratifs et j'en passent. Dans chaque pavillon, les ergos me présentent à tous le monde et j'essaie de retenir au moins les prénoms des cadre et des psychiatres mais, je m'en souvient d'aucun. Alors les infirmiers qui tournent tout le temps et qui sont je sais pas combien, faut pas réver. Ensuite, on va au batiment centrale, troisième étage ou se trouve tout l'administratif du secteur et rebelote pour les présentations. C'est fou ce qu'ils sont formels dans les structures. Il faut présenter les stagiaires et dans le bon ordre sinon, ça crise. En général, l'ordre c'est médecin chef, médecins, cadre de santé, équipe soignante et enfin secrétaire et personnel social mais dans la pratqiue, c'est souvent l'équipe qu'on croise en premier. Bref, il est midi, quand tout est fini. Direction la caisse pour réccipérer ma carte puis enfin le self. Pierre m'explique que les ergo des différents pavillons mangent ensemble et effectivement, ils s'intallent à une grande table ou sont déjà attablés neuf personnes (au secours, ma mémoire des noms et des visages va exploser). Pierre me présente, puis c'est au tour des diplomés de se préesenter et de présenter les deux autres stagiaires. C'est halucinant mais dans les équipes, les gens doivent penser que les stagiares connaissent pas leur prénom. Enifn bon, le repas est agréable et l'ambiance est à la déconne. Retour à l'atelier avec deux autres ergos et leur stagiaire super coissé et qui marchent toujours entre ces deux référents (c'est l'effet "colle au basque" des mesures de sécurité sur quelqu'un de pas très à l'aise à la base). Forcément, on prend le café, on discute et comme on est lundi, chacun se décide à aller aux syntjèses de ses pavillons. Bon, il parait qu'il faut que je suivent Pierre parce que c'est lui que je verrait trois jours sur cinq. C'est donc parti pour la synthèse du 43 (le pavillon des vieux). J"apprend pleins de mots nouveaux au niveau clinique et je découvrent des cas très très bizarre mais en même temps on est en psychiatrie alors des gens qui voient des serpents invisibles et qui se promène avec des lunettes revouvert de divers tissu pour mieux les voir, cest banal par rapport aux autres cas. On enchaine avec les deux autres pavillons et la journée est terminer avec du retard le temps que je discute avec Pierre de ce que j'ai entendu. J'ai rien fait de ma jourbnée et pourtant, je l'ai pas vu passer. C'est hallucinant. Faut dire qu'on parle beaucoups en psychitrie et que ça fait pasmal passer le temps. Demain, le programme est chargé. Matin, deux prises en charge individuel et une heure dans le bureau de la cadre pour cause de patient trop difficile. Après midi, groupe écriture puis atelier libre. Je vais enfin voir des patients à l'oeuvre. Quoi que. Quand je les voit dans le hall, je suis pas sur de vouloir être enfermé avec eux dans l'atelier même avec Pierre pour me protéger. C'est à peine étonnant mais la plupart des fous ont des têtes qui font franchement peur.

Et bien voila, c'était le résumé de ma journée chez les fous. Bonne nouvelle, ils m'ont pas garder. On verra demain comment ça se passe. si je suis pas morte, je vous résumerait. Sinon ben, vous le saurez jamais parce que ça m'étonnerai que quelqu'un fasse un post pour moi ici. Sur ces paroles encouragentes, je vous souhaite une exellente nuit.
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Commentaires
C
Oh bah non alors. Je suis persuadée d'en avoir vu dans un documentaire dans les services de psychiatrie il y a moins d'un an. Bon n'empêche que je risque de devenir folle un jour ou l'autre. Mais non, j'oublie toujours que je le suis déjà. Bon courage pour la suite de ton stage.<br /> @+++
P
Désolé de te décevoir, mais en France, les camisoles, ça existe plus. Sauf pour des malades très anciens dans les UMD qui l'ont pas retiré depuis une dizaine d'année. Mais c'est bien leseul cas ou tu en voit. Maintenant, on est plus soft. On met une camisole chimique, ca effraie moins les familles.
C
En gros t'a passé la journée collée aux basques de Pierre. Bien, bien... La psychiatrie, c'est pas de tout repos apparement, je suis bien contente d'avoir choisi la filière littéraire. Quoi que les artistes, en général, on peut les faire interner pour la plupart. Au mon dieu je vais devenir folle et je vais terminer ma vie dans une camisole en secteur psychiatrique sous haute surveillance.<br /> @+++
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