Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Une psychotique chez les névrosés
Une psychotique chez les névrosés
  • Vous êtes vous déjà demander ce que vivait les fous dans un monde qui ne leur ressemble pas. Alors bienvenue dans mes délires et mes souvenirs. Et parce que parfois, les fous passent inaperçus et ont un métier, ils leur arrivent d'avoir un point de vue su
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
8 février 2005

Prévention sur la médecine préventive

Un petit conseil. Si vous devez avoir à faire à la médecine préventive, renseignez vous avant, on ne sait jamais. Je ne l'ai pas fait et maintenant j'ai l'air bête enfin, une fois de plus. Le pire c'est que je sens qu'ils vont me harceler au téléphone pour être sur que je suis encore en vie.

Retour au début.
J'ai du mal à écrire. Ben oui c'est con mais j'ai une paresthésie des membres supérieurs (ndla : paresthésie = paralysie incomplète). Me demander pas comment j'ai pu passer la visite médicale d'entrée à l'école, je n'en reviens toujours pas. Enfin bon, du coups, je prend que la moitié des cours et encore, les jours ou je suis pas trop fatigué. Résultat, je me ruine en photocopie. J'ai eu l'idée brillante de me dire que vu que j'étais à la fac, autant en profiter pour obtenir les avantages réservés aux étudiants handicapés que l'on venait de voir en cours. Je reprend donc la photocopie des notes de ma voisine et j'apprends la marche à suivre.

Première étape, la prise de rendez vous à la médecine préventive.
J'y vais pendant une pause et j'explique ma demande. Pas de surprises, il n'y a pas de place avant quinze jours et en plus, les horaires ne correspondent pas à mes cours. Comme faut pas trop en demander, je décide de sécher. Au pire, ça fera quelques photocopies de plus. Rendez vous est donc pris pour aujourd'hui à dix heures. L'infirmière m'explique qu'il me faut mon carnet de santé, les photocopies de mes vaccins et tous les éléments du dossier médical justifiant ma demande. Okai, j'envoie ma mère à l'hôpital pour récupérer les dites pièces et je continue ma petite vie.

Deuxième étape, le remplissage du dossier
J'arrive à l'heure dite et même un peu en avance. L'infirmière me reçoit dans le même bureau que la dernière fois, celui qui est ouvert sur le hall, mais je ne m'en formalise pas encore. Elle me dit qu'avant de voir le médecin, je dois remplir le dossier qu'elle conservera dans ses archives. Elle me sort un tas de papier et me demande de les remplir. Docilement, je le fais sans même lui signaler que je viens parce que j'ai du mal à écrire, pas parce que je manque de papier à remplir. Les questions sont banales et c'est vite expédié. Ensuite, elle sort d'autres fiches et  vérifie mes vaccins et mon carnet de santé. Pas de surprise, ils sont à jour et même plus. Forcément, quand on a des stages en hôpital, on a des vaccins obligatoires supplémentaires. L'infirmière est contente et m'exprime longuement sa satisfaction que je prenne ma santé en main. Elle sort une autre fiche et commence à me poser des questions plus personnelles. Elle en est à "A quel âge avez vous eu vos premières règles?" quand une femme accompagné d'un étudiant masculin entre et lui dit qu'il faut faire un test de la vision pour le jeune homme. Gênée, je me tais et j'attends que tout le monde s'en aille. Pas de chance, l'infirmière a du sécher les cours sur le secret médicale et le respect de la vie privée et répète la question plus fort. Ce coups la, c'est sur qu'il a entendu. Je sens que je panique et je dis le premier chiffre qui me passe par la tête. "15 ans". "Ah... Ca fait tard. Vous avez vus un gynéco pour ce problème?". Le jeune homme s'agite, visiblement aussi gêné que moi. Elle se décide à le faire passer dans la salle d'examen et à l'installer devant l'appareil de test de la vue. Elle revient et reprend la ou elle étais parti. Je lui invente une histoire bidon de règles tardives chez ma mère et mes soeurs. Je ne peux pas lui dire que ce n'est pas la bonne réponse quand même. Elle me propose de venir en parler avec le gynéco de la fac avant de dire qu'on verra ça à la sortie. Je croise les doigts pour qu'elle oublie. Puis vient une autre question piège. "La date de votre dernière visite chez le dentiste?" C'est tellement loin que je m'en souviens même plus. Ca doit être quand on m'a retiré mon appareil dentaire en troisième. Je grommelle un vague "quatre ans" "Oula mais ça fait beaucoup. Il faut y aller tous les ans si vous voulez conserver un joli sourire." J'ose pas lui demander si j'ai mes chicots font si peur que ça et elle rajoute une consultation chez le dentiste pour la sortie. Chouette. Je viens pour une histoire de photocopie et je vais repartir avec une visite chez le gynéco et une chez le dentiste. Le médecin revient et lui demande si je suis prête. L'infirmière me dicte un texte à la cadence d'une mitrailleuse survoltée et me signale que j'écris mal et pas très rapidement. Sans blague, une observation judicieuse. Finalement, elle est peut- être pas si incompétente. En même temps, elle discute du jeune homme avec le médecin qui lui explique qu'il fume et que c'est ça qui le rend myope. Je comprend que c'est pas du tabac même si je voulais pas entendre et il écope d'une consultation chez le psychologue. Tiens c'est pas encore sur ma liste de rendez vous. Ca manque quand même. Changement de bureau et prise en main par une harpie en tailleur vert bouteille, une contrefaçon évidente de chez Channel.

Troisième étape, la visite du médecin.
Un peu échaudé par la visite chez l'infirmière, je me demande un peu à quelle sauce je vais être manger surtout vus son habillement et son esprit déontologique. Elle lit la fiche rose que l'infirmière vient de remplir. Long silence. "Vous avez un problème hormonal?"me lance-t-elle toujours pencher sur ce papier rose flashant.
"Non, je crois pas.
-Comment ça vous ne croyez pas. Sois vous en avez un, sois vous en avez pas. Et avec des règles aussi tardives, vous en avez certainement un. Vous ne prenez pas la pilule?
-Ben, non.
-Je ne comprends pas. C'est très dangereux de ne pas se protéger. Vous utiliser un préservatif au moins?" La franchement je me demande si j'ai l'air d'une prostituée ou si la bonne question lui vient pas à l'esprit. "Non, je n'ai pas de rapport sexuel." Elle grommelle un évidemment, très sous entendu qu'elle ne me crois pas.
"Vous ne fumez jamais et vous ne buvez pas.
-Non, je ne vais pas aux soirées. Je n'ai pas les moyens.
-Même pas un verre ou une petite bouffée de temps en temps." Quoi j'ai l'air si bizarre que ça avec mes vingt ans et mes réponses. Je répète un non plus affirmer. Nouveau silence. Soupir scandalisé "Vous n'êtes pas aller chez le dentiste depuis quatre ans. L'infirmière va vous prendre un rendez vous en urgence." Chouette mes chicots ont gagné l'étiquette urgence. Elle continue sa lecture. Elle arrive à la section "alimentation".
"Vous vous pressez vraiment un jus d'orange tout les matins?
-Oui, je les achète au marché le samedi et ma soeur en achète le jeudi sur un autre marché.
-Le midi au resto U, vous êtes plutôt frite ou pizza." Cool, ça sent bon le rendez vous chez le nutritionniste. Ca manquait aussi.
"Je vais plutôt au restaurant du monde. J'aime pas tellement les pizzas et les frites sont trop sèches." Regard surpris voire dubitatif. Oui, je sais que je suis un peu forte, mais faut pas abusé, je suis dans les normes et médicalement normale.
"Qu'est ce qu'un repas du soir normal pour vous?" Euh madame, je viens pour une autorisation de faire des photocopies. Je vous assure, je vais bien. Je réponds quand même, de plus en plus démotivée. "Généralement, un steak et des légumes." Fin de la suspicion de déséquilibre alimentaire et j'ai réussit à échapper à la consultation chez le nutritionniste. Youpi la vie est belle.
Je dois lui expliquer pourquoi je viens et mes symptômes. Elle me demande quel est le diagnostique alors que j'en suis qu'aux fourmis dans les mains. La je me sens bête. "Il y en a pas. Mon médecin de famille ne l'a pas encore fait.
-Et depuis le temps, vous n'êtes pas aller voir un spécialiste.
-Non, ça à débuter progressivement fin novembre. Lorsque j'étais en stage, ça c'étais bien calmer et depuis un mois que je suis revenu en cours, ça recommence à me faire mal.
-Ca vous empêchait de voir un spécialiste.
-Oui mais lequel. Un neurologue? Un rhumatologue? C'est pour cela que j'ai préféré aller voir d'abord mon médecin de famille.
-Et il en pense quoi?
-Il m'a pas dit mais il m'a fait faire une radio du rachis cervical.
-Oui bon, il a rien fait quoi. Vous allez prendre rendez vous avec le Dr....., à la clinique......" Cool, maintenant, c'est mon médecin généraliste qui est un incapable. Finalement, je sans que je sais pourquoi elle travaille à la fac.
Elle se décide à m'examiner. J'enlève mon pull et mon T-shirt. Normal, c'est mes bras qui posent problèmes. Elle me demande de me mettre debout. Vérifie ma colonne, l'absence de scoliose et me fait mettre les bras tendu devant moi, puis sur le coté. Elle me fais rasseoir, prend ma tension, écoute ma respiration et remarque que je frémis lorsqu'elle me touche le bras. Elle fais un examen de la sensibilité superficielle et finit par voir qu'il y a sûrement un problème. Elle retourne dans son fauteuil, rumine un peu et me lâche "Et le moral, en ce moment ça va?" La j'en suis anéanti. Elle ne m'a même pas examiné les mains et suggère déjà que tout est dans la tête. Déçue, je me dit que c'est pas gagner et je répond "oui" aussi motiver que je peux. Elle me parle de mes troubles du sommeil. Je lui explique que je n'en ai pas, que c'est juste la douleur qui me réveille en début de nuit, mais j'ai l'impression qu'elle ne m'écoute pas. Elle se lance dans un laïus sur le fait que sans diagnostique, elle ne peut rien. Qu'il faut que je me prenne en main et que je cesse de réclamer sans preuves et sans fondement et qu'elle fera un rapport à la commission d'attribution mais qu'elle n'est pas optimiste. Je comprends que j'ai perdu mon temps et que je continuerai à me ruiner en photocop. Mais je me résigne. Il me reste encore une visite chez le gynéco et une chez le dentiste. Elle prend un papier et écrit une lettre. D'ailleurs, ce n'est pas une lettre, c'est un roman. Deux pages A4. Si c'est son rapport pour la commission, bonne chance. Elle me fait sortir. Je fais semblant d'oublier l'adresse de la clinique mais pas de chance, elle me surveille et me le rappelle. Je le glisse dans mon sac, quasi certaine de ne même pas les appeler. Retour dans le bureau de l'infirmière qui en est au chapitre "antécédent familiaux" avec une nouvelle étudiante. J'apprends que sa mère a du diabète et un cancer du sein. Cool, ça me fait plaisir de le savoir. Le médecin ralle qu'elle ne trouve pas d'enveloppe et le reste du secret médical est conservé. Le médecin a trouvé son enveloppe. Elle photocopie (dans le hall, j'entend plus l'infirmière) sa lettre, met l'original dans l'enveloppe et la cachette. Elle écrit un nom tandis que je me demande ce que je fais encore la. Elle me donne l'enveloppe et me dis d'attendre que l'infirmière sot libre pour prendre mes rendez vous. Elle me rappelle aussi qu'il faut que j'aille voir le Dr...... Je lui dit en revoir, attend, qu'elle soit dans son bureau et m'échappe du hall.

Enfin, je suis dehors et j'ai échapper aux autres rendez vous. Quelle joie et quel soulagement. J'ai toujours la lettre dans la main. C'est pour ce cher Dr....... L'enveloppe est comme tout celle qu'on trouve dans les facs, de mauvaise qualité. Des comme cela, c'est facile de les ouvrir sans que ça se voit. J'ai rien à perdre, de toute façon je n'irai pas voir ce médecin. Je l'ouvre. Bon ma vie est dans le début c'est cool, au moins si son collègue sait pas qui je suis, il a même plus besoin d'un interrogatoire. Suis les symptômes que je décris. La plupart sont entre guillemet. Je le sens mal, mais quand je fais une connerie, je l'assume jusqu'au bout. Arrive le chapitre des antécédents. Je suis casse cou et assez inconsciente, j'en ai pas mal mais il y en a un que je me rappelle pas d'avoir cité "probable maltraitance familial" Alors franchement celui la, je sais pas d'ou il sort. Le suivant me fait aussi un peu bondir "surcharge pondérale prononcée certainement en liaison avec une boulimie sous jacente." En plus elle est devin et voyante. Je précise que je fais soixante kilos pour un mètre soixante dix et que ma surcharge pondérale prononcée se sent à l'aise dans du 40. Je tourne la page. En gros et souligné, il y a écrit à l'examen. Et la suite vaux le détour. "Pas de perte de force musculaire palpable." A bon et elle l'a vu comment? Pour moi, la force musculaire se mesurait en vérifiant la résistance du dit muscle. A part sur la chaîne de l'antépulsion d'épaule, je ne vois pas ce qu'elle a fait. Et encore, c'étais en statique et sans résistance (cotation 3/5 pour ceux qui sont pas dans mon domaine). Ca c'est de la rigueur dans l'examen. "Aucune raideur articulaire au musculaire objectivable". Elle ne m'a même pas touché les mains. Comment elle sait que je n'ai pas de crampes ni de limitation d'amplitudes? La suite me ait franchement peur mais il ne reste qu'un paragraphe. Allons jusqu'a bout du massacre.
"Je ne sais que pensez devant ce tableau clinique si frustre. Les symptômes sont si parfaits, qu'on les diraient sortit d'un livre. La patiente n'est jamais contrariante et semble se rappeler de détails à chaque fois qu'on lui demande. La douleur mécanique semble être devenu inflammatoire et ce n'est pas la seule incohérence dans l'anamnèse. Elle ne présente pas de signes évidents de dépression mais est renfermée et peu communicative, ce qui est peut-être à relier à ces antécédents. Qu'en pensez vous? Est ce neurologique? Est ce psychologique?"
La je crois que si j'étais névrosé, je n'aurait plus eu d'ongle ni de cheveux. Mais ça tombe bien, je suis psychotique. J'ai déchargé mon agressivité contre la porte de la salle en plein cours de psychiatrie. Je me suis pris un café et je suis revenu, la crise était passée. Le prof est venu s'excuser en fin de cours de n'avoir pas vus que j'étais au point de rupture, qu'il ferait plus attention la prochaine fois, etc... Je lui ai dit que ce n'était pas de sa faute, que ce n'était pas le contenu de son cours mais une mauvaise nouvelle familiale et il n'a pas insisté. Ce qu'il y a de bien avec nos profs, c'est qu'ils ne se prennent pas la tête. Je suis certaine qu'il a vu que je mentais mais il n'a pas insisté. Au pire, il me demandera comment je vais au cours prochain et si je ne lui en parle jamais, il n'insistera pas. Lui ne m'enverrait pas dans une consultation sans même me demander mon avis. Quand à ce médecin, elle peut toujours courir pour que je remette les pieds à la médecine préventive; Elle aurait parque "psychosomatique", j'aurai compris et accepté mais ce n'est pas ce qu'elle à marquer. Elle a mis "psychologique". Remarque, ça me fait mon sujet de demain. La différence psychosomatique psychologique, c'est bien comme sujet. Alors à demain pour apprendre ces deux nouveaux mots. Et surtout n'allez jamais à la médecine préventive sans vous êtes renseigner sur le genre de personne qui y exerce.

Publicité
Publicité
Commentaires
P
J'aurai pas dit ça exactement comme ça. C'est pas l'administration qui est en cause mais le fait que les médecins et les infirmières qui font fuire les patients de leur cabinet par leur incompétnece se recycle dans les écoles et les facs. Normale elle font moins de traitement mais elle font presque autant de dégats. <br /> <br /> Pour me faire mentir, j'ai téléphoner au DR Bidule. Il prend 80 € par rendez vous, ne prend pas la carte vitale et ne fais pas le tiers payant. Malré cela, le premier rendez vous, c'est le 21 avril. Vu la date, c'est prémonitaire, j'ai refuser. De toute façon, j'ai pas les moyens.
C
Alors comme ça il parait que t'es pas communicative, ben ils doivent pas avoir internet. Et c'est p't'être pas un mal. Bon en gros t'a gagné des rendez-vous partout mais tu peu toujours pas faire tes photocop. Le plus cool, c'est que tu a inventé ta maladie. Ca a de quoi foutre les boules. Façon de parler évidement.<br /> J'ai jamais autant délirer avec quelqu'un. En fait c'est surtout ton blog qui me fait délirer.<br /> @+++<br /> Viens voir mon blog si t'a le temps : http//:cian01.canalblog.com
Publicité