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Une psychotique chez les névrosés
Une psychotique chez les névrosés
  • Vous êtes vous déjà demander ce que vivait les fous dans un monde qui ne leur ressemble pas. Alors bienvenue dans mes délires et mes souvenirs. Et parce que parfois, les fous passent inaperçus et ont un métier, ils leur arrivent d'avoir un point de vue su
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16 septembre 2005

Enfouissement

Tranche de vie et tranche de pleurs.

La plupart des patients considèrent la salle d'ergothérapie comme un deversoire. Ils y déposent tous leurs tracas quotidien, leur mal être, leur incapcité. Je discute avec eux, je cherches à les aider. je ne suis pas psycholoqgue et je ne veut pas le devenir. Lorsqu'ils vont trop loin, je croit mettre le holà. Je ne suis pas armé pour répondre à toute la misère humaine.

Lorsque j'était étudiant ergo, je croyais que je transformerai le monde. Le handicap disparaîtrait de la vie de mes patients par la seule force de mon courage et de mon abnégation. faire le deuil de cet idéal fut difficile. Entre les patientes agés qui refusent de retirer ou de fixer leur tapis et qui reviennent deux mois plus tard pour une seconde fracture du col du fémur, les hémiplégiques anosognosiques qui comprennent pas pourquoi il faudrait casser la baignoire pour mettre une douche à siphon de sol, en passant par les personnes qui trouvent qu'une aide technique fait plus handicapé que de se tordre dans tous les sens pour compenser, sans oublier Psychotique qui rigole quand je lui parle d'orthèse de repos pour stabiliser les déformations et les limitations articulaires de ses mains, mon rêve s'est dissous dans une dure réalité. Celui qui ne supporte pas le handicap, ce n'est pas le patient c'est moi. Je veux réparer des personnes qui ne me demande rien. Alors je prend toute cette souffrance et je l'entasse soigneusement dans mon atelier entre les coussins en T et les plaches de bain.

Tout à l'heure je regardait la place que ça prennait et j'en ai jeter un gros bout. Celui que j'avait mis là en confondant psychologue et ergorthérapeute. Désolé pour tous ecux qui croyait que j'était infaillible, j'en encore louper une limite. Je sent que ma collègue va se pleidre d'une surcharge de travail à la prochaine synthèse.

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Commentaires
C
Pense à tout le reste du monde: tous ceux qui se foutent royalement des problèmes de mobilité des handicapés et du désarroi des personnes âgées.<br /> Et dis toi que ce que tu fais c'est au moins ça.<br /> Je suis animatrice en maison de retraite. Je ne suis donc pas soignante, mais ce que je fait me parait tout aussi indispensable. <br /> J'ai 23 ans et j'y crois encore. Ma vie c'est donner le sourire à ceux qui ne l'ont plus. <br /> Je ne suis pas psycholgue, mais pour en avoir cotoyé, parfois j'ai l'impression que mon naturel et mes blagues sont plus efficaces que les théories freudiennes.<br /> <br /> http://vieducotontige.canalblog.com/
D
Franchement respect pour ton blog.. j'suis moniteur éduc en formation et j'ai fait mon prem stage en maison d'accueil spé.. donc du haut polyhandicap. l'érgo là bas était dépité et le pire c'est que l'équipe éducative bataillait avec elle pour des aspects pratiques.. la pluridisciplinarité c'est pas le fort du médico-social faut dire. Bon courage pour la suite; ptet que tu te sens démoralisé et inutile parfois mais si tu les aides pas ces gens là il se géreront pas tout seul. et ça abboutit toujour dans un sens que ce soit négatif ou positif on s'en fout ça les fait vivre et réfléchir c'est déja beaucoup. <br /> Ciao .. ^^
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